Amboise le bienséant

Le très bienséant Amboise se retrouve confronté à l’inconvenance d’une annonce de divorce. Trouvera-t-il une solution honorable au guichet d’une entreprise mafieuse respectable ?

 

Extrait :

« Il fallait dire qu’Amboise l’Honnête était bien embêté, et pour cause : il s’apprêtait à commettre un acte des plus malhonnêtes. D’aucuns auraient même pu dire déloyal, vil, crapuleux, grossier, immoral… en un mot : discourtois.
Pourtant, le Seigneur savait qu’Amboise n’aimait pas l’inconvenance ! On le louait pour sa bienséance et son impartialité, lui qui avait mis toute une vie à gravir de la façon la plus vertueuse possible les échelons de l’administration royale. Pas un de ses ennemis n’avait pu découvrir quoi que ce soit pour le discréditer. Sa pureté aurait fait pâlir un agneau et s’écraser les anges.
Aujourd’hui, toutefois, sa réputation se trouvait en péril : sa femme, la chaste et gracieuse Augustine, souhaitait demander le divorce. Pourquoi ? Il n’en avait pas la moindre idée.»

 

On en parle :

« Ambroise le bienséant (Julie Limoges) (Illustrations : Anthony Oliveira) : On démarrait fort ce numéro avec une nouvelle étonnante. Bien que l’idée principale soit du déjà vu (je pense forcément à Astérix cherchant le laisser-passer A38 au sein d’une administration qui le fait tourner en bourrique dans les 12 travaux d’Astérix). Mais la créativité de l’auteur et les illustrations mettent en avant un univers riche et doté de coutumes bien étranges et où la bienséance n’est pas un vain mot. Même le meurtre doit être honorable et réalisé dans « les règles ». L’on retiendra des habitudes bien étranges comme le fait de s’excuser 21 fois ou la triple courbette du regret pour que cela semble sincère. Bref, un condensé de bonnes idées porté par une écriture directe et très visuelle. Une de mes favorites. »
(John Évasion, Évasion Imaginaire)

 

« “Amboise le bienséant” de Julie Limoges aborde l’aspect tracassier de l’administration en narrant les mésaventures d’un gnome qui veut officialiser sa séparation d’avec son épouse, et même ajouter une petite clause assassine au document en question. Hélas, s’il ne lui manque pas de pièces justificatives, sa demande le renvoie d’un bureau qui se déclare incompétent à un autre. Les gnomes, trolls et autres elfes me laissent de glace, mais Julie Limoges parvient à décrire avec justesse une folle machine administrative qui finit par dévorer ses administrés. »
(Didier Reboussin , YOZONE)

 

Où la trouver :

Revue Etherval