Employé d’une raffinerie sur une planète recouverte de pétrole, Jean travaille chaque jour avec acharnement. Désireux de rejoindre sa femme sur le point d’accoucher, il décide d’embarquer à bord de la Goélette.
Il sait que le navire s’apprête à braver l’interdiction de naviguer, en vigueur depuis les disparitions inexplicables de nombreux bateaux, mais son impatience l’aveugle.
Alors que la traversée se déroule sans heurt sous l’atmosphère écarlate et oppressante de ce monde, le comportement de certains passagers devient de plus en plus étrange.
« Je n’avais pas trois semaines à perdre — Annabelle allait accoucher — et quand bien même mes collègues m’avaient conseillé de ne pas tenter le diable, j’avais accepté l’offre de cet escroc d’Harvill.
Neuf jours, pas un de plus ! Voilà ce qu’il m’avait vendu !
Cinq étaient passés, mais la Goélette et son équipage ne paraissaient pas devoir rejoindre les côtes avant des années. La paye et la promesse d’une arrivée rapide m’avaient aveuglé et, alors que je contemplais l’océan de pétrole, je réalisais l’ampleur de mon erreur. »
Dans le cadre de l’événement “L’Invasion des Grenouilles”, vous trouverez le premier tiers de la nouvelle à cette adresse !
« ENFIN une nouvelle de SF ! La première et la dernière, malheureusement. Enfin, j’ai cru au début qu’il s’agissait de SF, mais plus on s’enfonce dans le pétrole, plus on se rend compte qu’il s’agit plutôt de Fantastique. De l’horreur digne de Lovecraft (ou presque, il faut avouer qu’il est difficile à égaler). »
(La Magie des Mots)
« Leçon n°1 d’exobiologie…. heum, pardon, je m’égare. Cette nouvelle trouve bien son public entre SF et horreur. Elle est assez efficace. On visualise très bien les scènes. […] »
(Question SFFF)
« La mère de toutes les mères” part d’un postulat plutôt simpliste et discutable : une planète recouverte d’un vaste océan de pétrole et exploitée par les humains. […]
Heureusement, l’histoire tient la route ou plutôt le cap. Jean désire se rendre en ville mais, faute de moyen, il emprunte un bateau au départ de la station d’exploitation. Le capitaine est aux abonnés absents, le Doc n’est qu’une brute épaisse, les autres passagers s’avèrent étranges…
L’intérêt augmente au fil des pages, on glisse dans l’horreur et Julie Limoges dépasse le simple cadre que l’on imaginait au départ, montrant ainsi qu’elle a du potentiel. »
(François Schnebelen, Yozone)
« À mi-chemin entre la Fantasy et le Space op, cette nouvelle devient intéressante qu’une fois le climax terminé. On suit des matelots, surtout un ouvrier voulant retrouver sa belle Anabelle, qui voguent sur une mer de pétrole (le rêve Américain ?)
Les personnages sont aussi moches (surtout la boule, le meilleur) qu’intéressants, et la mer aussi dangereuse que le pétrole. Une nouvelle appréciable, surtout grâce à cette chute, celle qui m’a le plus épaté dans ce numéro. Auteure à suivre. »
(Lewis Roy)