Pitch :
Seven, un futur trentenaire plus très jeune ou très frais, est contraint d’aider quotidiennement Ash, une créature du Premier Sous-monde, à résoudre des affaires sensibles afin d’honorer un marché de dupe dont il ne se sent pas redevable. La dernière affaire que son partenaire de circonstance lui impose semble tout au plus anecdotique.
Il est loin d’imaginer qu’elle précède un ouragan dévastateur qui pourrait bien faire basculer l’équilibre des mondes et mettre en jeu bien plus qu’il ne peut offrir.
Extrait :
Saviez-vous que les morts toussent ?
Ils se raclent la gorge tel le pire des vieillards avant d’expulser le tout dans un bruit rauque et profond. Vous aurez sans doute instinctivement associé ce son avec les ratés de la chaudière ou de la tuyauterie, comme je le faisais moi-même il y a de cela quelques années. Quoi de plus normal, après tout ! N’aime-t-on pas dire aux enfants que les fantômes, ça n’existe pas ?
Le point est, voyez-vous, qu’il n’y a rien de plus faux : ils existent bel et bien. Pas besoin de vous en inquiéter, cependant, la plupart d’entre vous pourrira au fond du trou ou à l’asile avant de se rendre compte de leur présence.
Enfin, je vous le souhaite…
Je m’appelle Seven, Sev pour les intimes. Il ne s’agit évidemment pas du nom que mes parents – paix à leur âme – m’ont donné lorsque j’ai commencé à brailler il y a vingt-neuf ans. Aux yeux de l’administration, je fais partie des personnes officiellement déclarées disparues ou mortes, ce qui signifie que les droits de succession et autres assurances s’appliqueraient à mes proches, si proches j’avais. Oh, je ne possède pas des millions, loin de là ! Dans l’état actuel des choses, je pointerais plutôt en tant que personne officiellement déclarée fauchée ou presque.
D’ailleurs, en ces temps de crise, je tiens à préciser que j’accepte tout type de boulot. Enfin… par « tout type de boulot », j’entends bien ceux n’impliquant pas mon corps encastré dans n’importe quel autre corps étranger. Ça va de soi, mais dans ma situation, je préfère le clarifier ! Donc, si une goule ravage votre cave, si de vilains petits trolls rackettent vos enfants, si des bharests éventrent vos poubelles la nuit : n’hésitez pas, appelez-moi ! Vous pouvez faire passer le mot, je ne crache jamais sur un peu de publicité.
J’espère néanmoins qu’il ne s’agira pas d’un job aussi pourri que celui que j’effectue maintenant.